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Nous sommes plusieurs habitants de Mazères à avoir constaté  au printemps 2015,  un usage intensif de désherbants par les employés municipaux. Nous avons donc logiquement demandé par écrit dans un courrier en date du 28 mai 2015, des explications à Monsieur le Maire. Plusieurs points de sa réponse écrite en date du 10 juin (voir les documents  plus bas) restent fortement discutables et contestables.

- la question de définir ce qu'est ou non un espace vert? En effet nous apprenons que "les allées des parcs publics" et "les repousses le long des habitations" ne font pas partie des espaces verts et donc peuvent être traités avec des produits phytosanitaires.

- Nous apprenons que les produits utilisés par les employés municipaux sont à base de glyphosate  (C3H8NO5P) et  ne seraient pas toxique selon les propos de Monsieur le Maire. Hors il est prouvé que ce type de désherbant chimique  à un potentiel toxique vis à vis des animaux et des humains, notamment sur le système hormonal, provoquant des dommages chromosomiques, (risque augmenté de cancer de la peau, de cancer du tubule rénal, d’adénomes de cellules pancréatiques, lymphomes....) Pour preuve, la manipulation de ces produits doit se faire avec un masque, des lunettes, des gants, des bottes, ce que recommande la notice ( laquelle notice précise R20 nocif par inhalation, R41 Risque de lésions oculaires  graves R51/53 Toxique pour les organismes aquatiques peut entrainer des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique.).

Un laboratoire indépendant allemand a analysé l'urine de citoyens dans 18 pays européens, 43,9% des échantillons contiennent du glyphosate.

Un rapport de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé)  considère que  le glyphosate est dangereux , il a été rédigé par les 17 meilleurs spécialiste mondiaux du cancer. Ils ont méticuleusement passé en revue les publication indépendantes, en éliminant les études commanditées par les multinationales qui souhaitaient valider leur produit.

Dans la revue The Lancet oncology publiée en ligne le 20 mars 2015, l’OMS annonce avoir classé trois pesticides dans la catégorie 2A – c’est-à-dire « cancérogènes probables » dernier échelon avant la qualification de « cancérogène certain ». La troisième substance épinglée, est le glyphosate. Monsieur le Maire fait donc semblant d'ignorer ces faits scientifiques et n'applique pas le principe de précaution.

- Il souhaite "réduire de 50% les achats de désherbants"? Le montant de ces achats dans notre souvenir était budgété (budget primitif) pour 2015, autour de 3000 euros pour l'année. Sachant qu'un litre de ce produit coûte entre 18 et 30 euros TTC et qu'avec 6 ml on peut traiter 10m2. Le budget permet d'acheter 150 L de désherbant à 20 euros et donc de traiter 25 000 m2 (2ha et demi) , ce qui ne nous paraît pas correspondre aux surfaces à traiter sur Mazères. A qui veut on faire croire qu'avec un budget divisé par deux c'est à dire de 1500 euros on ne peut acheter un désherbant écologique qui corresponde aux vrais besoins, quand la santé des habitants en dépend? Par ailleurs des alternatives existent et sont utilisés dans de nombreuses autres communes comme : le désherbage avec des machines professionnelles à chaleur ou vapeur, des paillis de tonte, des écorces broyées, un des produit mis sur le marché, comme un désherbant 100% naturel, à base d'huile de soja et de tournesol (acide pélargonique), mis au point par la PME Bordelaise, voire même l'utilisation de moutons,  etc...

En attendant, le Roundup qui est à base de glyphosate, est un défoliant,  qui rapporte 6 milliards par an à la firme Monsento.